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L’Australie a mis en pause son initiative d’introduire une Monnaie Numérique de Banque Centrale (CBDC), l’autorité monétaire principale du pays indiquant qu’une telle décision pourrait être retardée de plusieurs années. Cette affirmation fait suite à une recherche intensive menée conjointement par la Reserve Bank of Australia (RBA) et le Digital Finance Cooperative Research Centre (DFCRC). Leur étude d’un an, soutenue par un investissement substantiel de 180 millions AUD (120 millions d’euros) de partenaires industriels, du monde académique et du gouvernement national, a cherché à démêler les complexités de l’intégration d’une CBDC dans l’écosystème des paiements.
Compte tenu des nombreuses questions qui doivent encore être résolues, toute décision concernant une CBDC en Australie ne sera vraisemblablement pas prise avant plusieurs années.
Avantages potentiels & défis : Résultats de l’étude
Le rapport présentait une perspective à double volet. D’une part, il a mis en évidence les avantages potentiels, suggérant qu’une CBDC pourrait être un outil puissant pour amplifier l’efficacité des innovations du secteur privé. Cette idée a été répercutée dans la position du rapport selon laquelle les CBDC pourraient fonctionner comme un complément, plutôt qu’un remplacement, aux initiatives privées. Une CBDC pourrait potentiellement permettre des transactions électroniques hors ligne, favoriser des paiements plus intelligents et stimuler l’exécution économique et mitiger les risques des transactions complexes. Une autre révélation prometteuse était la viabilité de la tokenisation des actifs sur les plateformes de Technologie de Registre Distribué (DLT), couplée à la perspective de stablecoins soutenus par des CBDC.
Cependant, plusieurs préoccupations subsistent. La recherche a révélé une multitude de dilemmes juridiques, réglementaires, techniques et opérationnels qui pourraient être des obstacles à l’intégration sans faille du CBDC. En particulier, la gestion des clés cryptographiques est apparue comme un point douloureux majeur, en particulier pour les entreprises ne connaissant pas le fonctionnement des réseaux DLT. D’autres complexités concernaient l’intégration du cadre CBDC aux applications standard de l’industrie, suggérant des accrocs potentiels dans le déploiement.
