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- Pour la première fois, les autorités auraient réussi à tracer des transactions effectuées via Monero, une cryptomonnaie réputée pour son anonymat, conduisant à l'arrestation de 18 personnes accusées de blanchiment d'argent.
- Les enquêteurs affirment avoir analysé environ 900 transactions en Monero, totalisant 100 millions de yens (environ 600 000 euros), marquant un tournant majeur dans la lutte contre les crimes financiers impliquant des cryptomonnaies difficilement traçables.
- L'enquête a été menée par la nouvelle unité japonaise de cybercriminalité créée en avril 2024, démontrant les capacités accrues des forces de l'ordre à contrer les menaces financières dans l'espace numérique grâce à des technologies avancées d'analyse.
Pour la première fois dans l'histoire des cryptomonnaies, des autorités japonaises auraient réussi à remonter la trace de transactions effectuées via Monero, une crypto reconnue pour ses capacités à préserver l'anonymat. Cette avancée a permis l’arrestation de 18 personnes accusées de blanchiment d'argent.
Un succès inédit dans l'analyse des transactions Monero ?
Les autorités japonaises affirment avoir analysé environ 900 transactions en Monero, totalisant 100 millions de yens (soit un peu plus de 600 000 euros). Il s’agirait de la première fois que la police japonaise parvient à tracer et à identifier des criminels via cette cryptomonnaie, connue pour ses mécanismes sophistiqués de protection de la vie privée. Cette arrestation marquerait un tournant majeur dans la lutte contre les crimes financiers impliquant des monnaies numériques difficilement traçables.
Pour autant, les autorités n’ont pas dévoilé plus d’informations sur le fonctionnement de leurs analyses, ni même sur les réels points d’accès utilisés pour arrêter les suspects. Dans le cas d’une réelle analyse on-chain réussie sur Monero, on pourrait soupçonner l’utilisation de noeuds compromis pour intercepter les transactions. Mais rien ne nous prouve pour le moment qu’il ne s’agissait pas tout simplement d’une enquête plus ‘classique’, remontant les informations personnelles des suspects à travers leurs mouvements bancaires où leur empreinte numérique.
Parmi les 18 individus arrêtés, Yuta Kobayashi, considéré comme le leader du groupe, est accusé d'avoir orchestré ces opérations de blanchiment d'argent en utilisant Monero, ainsi que de fraude informatique.
Une enquête menée par la nouvelle unité japonaise de cybercriminalité
Le groupe a tenté de blanchir l'argent en utilisant abusivement la crypto XMR de Monero, considérée comme hautement confidentielle, mais plusieurs d'événements ont conduit à l'identification de Kobayashi.
Les membres de ce groupe étaient sous surveillance depuis août 2024, quelques mois après la création d'une nouvelle unité spéciale d'investigation. Cette unité, formée en avril par l'Agence Nationale de la Police du Japon, a été mise en place pour répondre à la montée des cybercrimes dans le pays.
Cette arrestation pourrait démontrer les capacités accrues des forces de l'ordre à répondre aux nouvelles menaces financières dans l’espace numérique, grâce à des technologies avancées d'analyse dans la traque de transactions autrefois considérées comme impossibles à suivre.