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La méfiance affichée par les Etats-Unis à l’égard du développement des crypto monnaies ne devrait pas ralentir avant la fin de l’année 2023. En effet, Elizabeth Warren vient de réintroduire un projet de loi visant à réprimer l’utilisation des crypto monnaies dans le blanchiment d’argent, le trafic de drogue et le financement du terrorisme.
Elizabeth Warren est une sénatrice américaine, membre du Comité bancaire du Sénat américain et ancienne conseillère spéciale du bureau de protection des consommateurs en matière financière, qui souhaite encadrer l’utilisation des crypto monnaies dans la société.
En mai dernier, lors d’une audition au Sénat, la sénatrice avait notamment dénoncé le rôle des crypto monnaies dans le financement du commerce international de Fentanyl. Selon elle, certains des attributs intrinsèques aux crypto monnaies auraient pour conséquence d’attirer grandement les personnes souhaitant s’affairer à des activités illégales.
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Elizabeth Warren réintroduit un projet de loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent dans les actifs numériques
En novembre 2022, Elizabeth Warren expliquait que la prolifération des crypto monnaies représentait un risque pour la finance mondiale. Quelques semaines après cette déclaration, un projet de loi contre le blanchiment d’argent dans les actifs numériques voyait le jour.
Concrètement, Elizabeth Warren souhaite que les règlementations en vigueur évoluent pour pouvoir s’appliquer efficacement au marché des crypto monnaies. Ainsi, ce projet de loi a pour mission principale de « défendre le système financier des Etats-Unis contre les activités illégales sous toutes ses formes ».
Dans la réintroduction récente de son projet de loi, elle explique notamment que « les crypto-monnaies sont devenues le mode de paiement privilégié des nations voyous, des barons de la drogue, des gangs de ransomware et des fraudeurs pour blanchir des milliards de dollars de fonds volés, échapper aux sanctions, financer des programmes d'armement illégaux et tirer profit de cyberattaques dévastatrices ».
La BPI se positionne en faveur de ce projet de loi
Depuis la première introduction de son texte de loi, Elizabeth Warren affine ce dernier pour qu’il puisse véritablement convaincre ses collègues de voter en faveur de son introduction définitive. Dès lors, dans un système américain où le lobbying est un véritable poids politique, Elizabeth Warren recherche des soutiens parmi les institutions financières du pays.
La Bank Policy Institute (BPI) est un groupe non partisan de politique publique représentant les principales banques des Etats-Unis. En son sein, on peut notamment retrouver des banques nationales, des banques régionales, mais également les principales banques étrangères qui exercent une activité dans le pays de l’Oncle Sam.
Dans un communiqué, l’institution explique que « le cadre actuel de la lutte contre le blanchiment d'argent et de la loi sur le secret bancaire doit tenir compte des actifs numériques, et nous sommes impatients de nous engager dans ce processus pour défendre le système financier de notre pays contre le financement illicite sous toutes ses formes ».