- Monad lance le mainnet de son layer 1 et son token MON, se dévoile sous son prix d’ICO avec une capitalisation d’environ 260 millions de dollars et un volume d’échange faible, révélant un intérêt limité malgré des attentes élevées.
- La distribution du supply suscite la méfiance, avec plus de 50 % des jetons entre les mains de l’équipe, des investisseurs et du trésor, fragilisant la perception de décentralisation.
- Le manque d’engouement laisse planer un doute sur la capacité de Monad à redresser la trajectoire dans les prochains mois.
Le lancement de MON devait être un moment fort pour Monad, présenté depuis des mois comme un futur poids lourd des blockchains layer 1. Pourtant, dès les premières minutes de listing, le ton était donné : un prix sous la barre symbolique de la vente publique, un volume timide, et un sentiment général de prudence. MON débute autour de 0,0245 dollar, avec environ 10,83 milliards de jetons déjà en circulation, soit une capitalisation d’environ 260 millions de dollars. Sur le papier, le chiffre impressionne, mais la dynamique ne suit pas.
Un volume trop faible pour un layer 1 attendu
À peine 50 millions de dollars de volume échangé dans les 100 premières minutes. Pour un token de layer 1 censé attirer les foules, c’est peu. Beaucoup trop peu. Les lancements récents, comme Plasma, ont été engloutis en quelques blocs, créant un effet FOMO immédiat. Ici, rien de tout ça. Pas d’euphorie, pas de ruée, juste un marché qui observe, et qui hésite.
Cette tiédeur n’arrive pas par hasard. L’ICO de MON via la nouvelle plateforme de Coinbase avait déjà donné un avant-goût : vendu à 0,025 dollar, il avait mis bien plus longtemps que prévu à se vider, malgré son allocation réduite à 7,5% de l’offre en circulation. Un délai inhabituel qui envoyait un signal clair : l’appétit n’était pas au rendez-vous.
Tokenomics : une distribution du supply qui fait grincer des dents
Les tokenomics n’ont rien arrangé. La répartition du supply a rapidement ravivé les débats.
D’un côté, un écosystème doté de 38,5% des jetons, censé alimenter la croissance du réseau. De l’autre, un Labs Treasury à 4%, une part investisseurs de 19,7%, et surtout une allocation massive de 27% réservée à l’équipe Monad elle-même.
Autrement dit, plus de la moitié du gâteau reste privé et plus d’un quart des jetons contrôlés en interne. Pour un layer 1 naissant, c’est un poids lourd qui peut peser sur la confiance, surtout dans un marché où les investisseurs sont devenus bien plus exigeants. Les critiques estiment que cette part disproportionnée crée une pression potentielle sur le prix et limite la perception de décentralisation.
Un lancement loin des standards actuels du marché crypto
Une percée attendue, un reality check brutal
Depuis des mois, Monad était présenté comme une solution hautement performante, capable de concurrencer les cadors du secteur. Le storytelling était solide, les ambitions élevées, et l’écosystème commençait à se structurer.
Puis le marché a parlé, et il n’a pas été tendre. MON s’échange déjà sous son prix de vente publique. Les volumes ne suivent pas. Les investisseurs particuliers ne se bousculent pas.
Le contraste avec les récents succès du secteur montre bien le problème : dans un marché sélectif, la hype ne suffit plus.
La vraie question : rebond ou warning?
MON n’est pas condamné. Le réseau est jeune, l’écosystème doit encore se densifier et les premiers mois seront décisifs pour redresser la trajectoire. Mais pour l’instant, une réalité s’impose : Monad n’a pas réussi son entrée en scène.
Le marché attendait une fusée. Il a eu un décollage hésitant.
Les prochains jours diront si ce lancement était simplement un faux départ… ou le signe d’un désalignement plus profond entre le récit technique et la confiance des investisseurs.
