Binance gèle et saisit tous les comptes palestiniens sur ordre d’Israel ? Le PDG Richard Teng dément

Le PDG de Binance réfute les accusations de gel massif d’actifs palestiniens, confirmant que seuls quelques comptes illicites ont été bloqués conformément aux régulations internationales.
binance richard teng
Possédez ce bout d'histoire
Profitez de nombreux avantages en collectionnant nos actualités
Getting your Trinity Audio player ready...
  1. Le PDG de Binance, Richard Teng, a nié les allégations selon lesquelles la plateforme aurait gelé tous les actifs appartenant à des Palestiniens, précisant que seuls quelques comptes liés à des fonds illicites ont été bloqués.
  2. Les accusations ont été lancées par Ray Youssef, PDG de NoOnes, et reposaient sur une lettre israélienne évoquant des saisies de fonds provenant de la Dubai Exchange Company, désignée comme une organisation terroriste en 2022.
  3. L'utilisation de crypto pour le financement du terrorisme est de plus en plus surveillée, malgré le fait que l'argent liquide et d'autres systèmes informels de transfert de valeur restent les moyens prédominants pour ces transactions.

Le PDG de Binance, Richard Teng, a récemment réfuté les allégations selon lesquelles la plateforme d'échange de cryptomonnaies aurait gelé tous les actifs appartenant à des Palestiniens, suite à une demande des forces armées israéliennes.

Ces accusations ont été diffusées sur le réseau social X par Ray Youssef, le fondateur et PDG de la plateforme de trading bitcoin peer-to-peer NoOnes.

Dans une réponse publiée sur X, Teng a qualifié ces affirmations de “FUD” (peur, incertitude et doute), un terme souvent utilisé dans le domaine crypto pour désigner des informations fausses ou trompeuses destinées à semer le doute. Il a clarifié que seules “un nombre limité de comptes utilisateurs, liés à des fonds illicites, ont été bloqués“. Il a insisté sur le fait que, comme toute autre institution financière mondiale, Binance se conforme aux législations internationales de lutte contre le blanchiment d'argent (AML).

Yi He, femme de CZ et cofondatrice de Binance, a également répondu aux allégations de gel des comptes palestiniens :

Contexte des allégations

Les accusations initiales ont été accompagnées d'une lettre en hébreu, partagée par Youssef, provenant de Paul Landes, chef du Bureau national israélien pour la lutte contre le financement du terrorisme. Cette lettre, datée du 1er novembre 2023, rejetait un appel contre un ordre de saisie et mentionnait le transfert de fonds de la Dubai Exchange Company, située dans la bande de Gaza, vers des portefeuilles crypto, dont celui du destinataire de la lettre. Il est important de noter que cette lettre ne précisait pas l'identité du destinataire.

La Dubai Exchange Company avait été désignée comme une organisation terroriste en 2022, et Israël a intensifié ses efforts pour saisir les comptes liés au financement du terrorisme, notamment ceux sur Binance. Selon un rapport de Reuters datant de mai dernier, Israël avait déjà saisi 190 comptes Binance qu'il liait à des activités terroristes depuis 2021, bien avant l'attaque du 7 octobre 2023. Suite à cette attaque, davantage de comptes liés au Hamas ont été gelés à la demande des autorités israéliennes le 10 octobre 2023.

Réactions et implications

Ces accusations surviennent dans un contexte où l'utilisation de crypto pour le financement du terrorisme est de plus en plus surveillée. Bien que les cryptomonnaies soient parfois utilisées par des groupes terroristes pour financer leurs opérations, il reste difficile d'identifier précisément les propriétaires des wallet. En juillet, le gouvernement de Singapour a noté une augmentation de l'utilisation des cryptomonnaies dans le financement du terrorisme, tout en soulignant que l'argent liquide et d'autres systèmes informels de transfert de valeur restent les moyens prédominants pour ces transactions.

Les autorités internationales, y compris les États-Unis, ont également réagi en émettant des sanctions contre les entreprises fournissant des services de transfert d'argent et d'échange d'actifs numériques dans des zones sensibles comme Gaza.

Articles qui pourraient vous intéresser