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Dernière modification effectuée le 07.09.2023 00:06
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a exprimé sa préoccupation concernant l’évolution du paysage des réserves de change internationales, mettant en évidence la tendance à la dédollarisation et son impact potentiel sur la position mondiale du dollar américain. Au cours d’une récente entrevue avec le Council on Foreign Relations, Lagarde a reconnu la montée de nouveaux schémas commerciaux susceptibles d’avoir des répercussions importantes sur les paiements et les réserves de change internationales.
La croissance de l’influence de la Chine sur le commerce mondial
Lagarde a souligné le rôle croissant de la Chine dans le commerce mondial, le commerce bilatéral de biens du pays avec les marchés émergents et les économies en développement ayant augmenté de plus de 130 fois au cours des dernières décennies. Cela a conduit la Chine à devenir le premier exportateur mondial. Lagarde a également indiqué que des recherches montrent une forte corrélation entre le commerce d’un pays avec la Chine et la détention de yuan renminbi en tant que réserves. De plus, elle a noté que les nouveaux schémas commerciaux pourraient entraîner la formation de nouvelles alliances, créant potentiellement des opportunités pour les pays de réduire leur dépendance aux systèmes de paiement et aux cadres monétaires occidentaux.
L’avenir du dollar et de l’euro
Malgré les tendances en cours, Christine Lagarde a insisté sur le fait que les données ne suggèrent pas une perte imminente de la domination du dollar américain ou de l’euro. Cependant, elle a reconnu que la monnaie utilisée dans les transactions commerciales ne devrait pas être tenue pour acquise et que la communauté internationale doit rester attentive à ces évolutions. Alors qu’un nombre croissant de pays optent pour des monnaies locales dans les règlements commerciaux, les nations des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) créent apparemment un nouveau type de monnaie pour réduire encore leur dépendance au dollar américain.
En apprendre plus : L’adhésion aux BRICS explose : 19 pays font leur demande avant le sommet annuel
L’avertissement de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, sert de rappel opportun à la communauté mondiale de prêter une attention particulière aux tendances actuelles de dédollarisation et à l’évolution du paysage des réserves de change internationales. Bien que le dollar américain et l’euro ne courent pas un risque immédiat de perdre leur domination d’après Lagarde, les schémas commerciaux en évolution et la montée en puissance des économies émergentes comme la Chine pourraient finalement remodeler le paysage financier mondial, avec des conséquences potentiellement très étendues.
