|
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Dernière modification effectuée le 07.09.2023 00:00
La Banque de France s’est déjà opposée à maintes reprises à Bitcoin, aux crypto monnaies et à la décentralisation de façon générale. Comme la majorité des grandes banques, l’idée d’une monnaie numérique de Banque centrale (CBDC) est bien plus attirante. Swift lance un nouveau projet d’expérimentation réunissant 14 banques et infrastructures de marché.
La Banque de France intègre un consortium de 14 banques pour expérimenter les CBDC
La Banque de France fait partie de ces institutions financières qui sont favorables à la création d’une monnaie numérique de banque centrale (CBDC). Elle ne tarde donc pas à rejoindre un groupe de 14 banques et infrastructures de marché qui se sont mises d’accord pour l’expérimentation des CBDC. Le lancement de ce projet est une initiative de la société SWIFT.
Le but de ce projet est de tester les paiements transfrontaliers afin d’évaluer l’adaptation aux systèmes de paiements existants et aux différentes technologies de distribution. Cette expérimentation sera effectuée avec une stimulation de la CBDC émise par les banques centrales membres du consortium.
L’adhésion de la Banque de France se justifie par son envie de tokénisation des actifs et surtout par l’ascension fulgurante des finances décentralisées (DeFi). La Banque de France redoute que les devises numériques provoquent une mutation rapide de la finance et de l’économie mondiale.
Cette expérimentation implique de nombreux partenaires publics comme privés. Lors du processus, les banques doivent fournir la monnaie centrale adaptée à chaque cas d’usage qui se révèle être de la finance tokenisée. L’objectif principal est de faciliter et sécuriser les transactions interbancaires.
L’euro numérique en 2026, l’objectif de la Banque centrale européenne
La création de la monnaie numérique de Banque centrale (CBDC) n’est pas un projet qui date d’aujourd’hui. En mai dernier, une réflexion est déjà menée avec des projections très précises.
La Banque Centrale européenne avait déjà promis d’expérimenter, en 2023, le processus qui pourrait permettre d’émettre l’euro numérique. L’expérience peut durer trois ans dans l’espoir d’émettre officiellement l’euro numérique en 2026.
Mais pour que le projet puisse prospérer, il y a certaines conditions primordiales qui doivent être respectées. Il faut tout d’abord que la monnaie soit utilisée pour les paiements de pair-à-pair, mais aussi qu’elle ait cours légal.
Pour la BCE, il n’est pas question de laisser place aux crypto monnaies qu’elle considère plus comme des actifs spéculatifs qu’un moyen de paiement sécurisé. Et les récents effondrements de LUNA et de l’UST l’ont conforté dans cette idée.
Des CBDC pour empêcher l’hégémonie d’un stablecoin comme dollar numérique
Aujourd’hui, à l’instar de nombreux pays dans lesquels s’utilisent les monnaies numériques bancaires, les États-Unis sont également confrontés à une forte utilisation de stablecoins en dollar.
Les échanges non officiels entre l’USDT de Tether et l’USDC de Circle s’évaluent chaque jour à une dizaine de milliards de dollars. Ce qui inquiète la Réserve fédérale américaine qui veut travailler sur une éventuelle technologie d’un e dollar comme le fait l’Europe avec ce projet de CBDC.
