Miner du Bitcoin avec le nucléaire : la France entre dans l’arène ?

Un groupe de députés RN veut miner du Bitcoin avec les surplus des centrales nucléaires françaises, transformant une énergie gaspillée en levier économique stratégique.
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  1. Des députés français proposent de miner du Bitcoin dans les centrales nucléaires EDF, en exploitant les surplus d’énergie habituellement perdus.
  2. La France, leader européen du nucléaire, gaspille chaque année plus des deux tiers de sa production. Le minage permettrait de valoriser cette énergie excédentaire dans un cadre public et sécurisé.
  3. D’autres pays comme le Pakistan et des entreprises comme Tether suivent une logique similaire, en utilisant leurs surplus énergétiques pour miner et générer des revenus, dans une stratégie industrielle souveraine.

Et si la France utilisait son arme énergétique la plus puissante… pour miner du Bitcoin ? C’est exactement ce que propose un groupe de députés français : installer des fermes de minage directement dans les centrales nucléaires d’EDF, pour exploiter les surplus d’électricité. Une idée à la fois audacieuse, stratégique, et potentiellement très rentable.

Le Bitcoin, nouveau débouché du nucléaire français ?

La France est de loin le champion du nucléaire en Europe. En 2023, elle a produit 338 202 gigawattheures, soit plus de la moitié de la production nucléaire totale de l’UE, selon Eurostat. Problème : plus des deux tiers de cette énergie sont perdus dans le processus.

Plutôt que de laisser ces surplus se volatiliser, l’idée serait de les canaliser vers une activité énergivore mais hautement monétisable : le minage de Bitcoin. L’opération serait menée sur les sites d’EDF, sous contrôle de l’État, avec du matériel dédié.

Pour Aurélien Lopez-Liguori, député à l’origine du texte, l’opportunité est évidente : « une solution sûre et extrêmement rentable ». Le projet est encore à ses débuts, mais il s’inscrit dans un mouvement plus large de réhabilitation du minage en tant qu’outil industriel et stratégique.

Une stratégie qui s’internationalise

La France n’est pas seule à flairer le filon. En mai, le Pakistan a alloué 2 000 mégawatts d’électricité au minage de Bitcoin et à des centres d’IA, en exploitant les capacités inutilisées de ses centrales à charbon. Objectif : tirer profit d’une infrastructure sous-exploitée pour générer du revenu.

Même logique pour Tether, géant des stablecoins, qui a investi massivement dans le minage via des excédents d’énergie renouvelable en Amérique du Sud. Résultat : une stratégie verticale, souveraine, et potentiellement très lucrative.

Le minage, menace ou levier économique ?

La France, traditionnellement frileuse face au minage, commence à changer de ton. En juin, une première tentative d’intégrer cette activité dans le mix énergétique avait été rejetée. Mais ce nouveau texte pourrait bien rebattre les cartes.

En encadrant l’activité dans un cadre public et décarboné, la France pourrait transformer une contrainte énergétique en atout économique. Le Bitcoin devient ici un débouché industriel, et non un simple actif spéculatif.

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