Bitcoin sous pression : Standard Chartered anticipe une nouvelle baisse jusqu’à $69,000

Standard Chartered anticipe une baisse du Bitcoin vers 69 000 – 76 500 $. Les sorties d’ETFs et l’augmentation des positions short des hedge funds amplifient la pression baissière.
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  1. Standard Chartered prévoit une correction du Bitcoin entre 69 000 et 76 500 dollars d’ici lundi, offrant une opportunité d’achat selon Geoffrey Kendrick.
  2. Les ETFs Bitcoin subissent des sorties nettes de 2,5 milliards de dollars depuis novembre, reflétant une baisse de la demande institutionnelle et une volatilité accrue.
  3. Les positions short des hedge funds ont augmenté à 11,3 milliards de dollars, créant une pression baissière qui pourrait provoquer des ventes paniques des investisseurs en ETFs.

Une correction attendue vers 69 000 – 76 500 dollars

Bitcoin pourrait connaître une nouvelle correction au cours du week-end, selon Geoffrey Kendrick, responsable mondial de la recherche sur les actifs numériques chez Standard Chartered. Il prévoit une baisse de la cryptomonnaie phare dans une fourchette comprise entre 69 000 et 76 500 dollars d’ici lundi. Une opportunité qu’il envisage d’exploiter : « Now that is a dip I would like to buy » (Voilà une baisse que j’aimerais acheter), a-t-il déclaré.

Après avoir brièvement chuté sous la barre des $79,000, Bitcoin s’échange actuellement autour de 84 000 dollars, soulevant des interrogations sur la fin possible de ce mouvement baissier. Kendrick s’attend toutefois à de nouvelles sorties massives des ETFs Bitcoin, dans la lignée des 1 milliard de dollars de rachats enregistrés mardi.

Les ETFs Bitcoin sous tension

Depuis l’élection présidentielle américaine de novembre dernier, les flux nets des ETFs Bitcoin ont reculé de 2,5 milliards de dollars autour du seuil des 80 000 dollars. Une tendance qui reflète une réduction de la demande institutionnelle, alors que le marché tente de digérer une volatilité accrue.

La pertinence des sorties d’ETFs fait débat : certains estiment qu’elles sont neutres pour le marché, car elles résultent principalement de la clôture de carry trades. Ces stratégies impliquent d’acheter du Bitcoin à un prix bas, de le détenir via un ETF, puis de le vendre à un prix plus élevé, souvent avec des couvertures en place. Kendrick conteste cette lecture et souligne que ces carry trades ne sont pas assez significatifs pour justifier les retraits observés.

En revanche, il met en avant un facteur plus préoccupant : les hedge funds accroissent leurs positions vendeuses sur le Bitcoin, ce qui pourrait amplifier la pression à la baisse.

Une hausse des positions short des hedge funds

Les données de la CFTC montrent que les positions courtes des hedge funds ont bondi de 7,9 milliards à 11,3 milliards de dollars depuis l’élection de novembre. Pendant cette même période, l’exposition des ETFs est passée de 23,5 milliards à 40,2 milliards, avant de redescendre à 37 milliards.

L’évolution de ces positions est déterminante pour la trajectoire du Bitcoin. Kendrick estime que les investisseurs des ETFs restent majoritairement en position long, ce qui les expose au risque d’un effet de panique si le Bitcoin continue de chuter : « Si ces flux proviennent principalement d’investisseurs particuliers, ils restent vulnérables à des ventes paniques », prévient-il.

La publication des nouvelles données de la CFTC attendue aujourd’hui pourrait fournir un éclairage crucial sur l’évolution de ces positions.

Un scénario similaire à août 2024 ?

L’incertitude règne sur l’avenir immédiat des actifs à risque, et Kendrick s’interroge sur leur capacité à rebondir. La récente annonce de Donald Trump sur les tarifs douaniers a déjà été intégrée par le marché, rendant difficile toute anticipation d’un rallye immédiat.

Il établit un parallèle avec août 2024, période durant laquelle le Bitcoin était passé de 70 000 à 50 000 dollars en une semaine. Si la tendance actuelle suit ce schéma, une nouvelle baisse de 5,5% par rapport aux niveaux actuels placerait Bitcoin précisément dans la fourchette de 69 000 à 76 500 dollars – un seuil que Kendrick juge propice à un rachat.

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