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- L’équipe de Donald Trump envisage une refonte des agences financières comme la FDIC, le Trésor pourrait intégrer l’assurance des dépôts, mais l’approbation du Congrès est nécessaire.
- La stratégie vise une dérégulation massive pilotée par Elon Musk et Vivek Ramaswamy, avec des coupes budgétaires pour simplifier les structures régulatrices.
- Le rôle controversé de la FDIC, notamment face à l’industrie crypto, alimente les débats, avec des accusations de sur-régulation et des décisions judiciaires en cours.
Un projet ambitieux de refonte des régulateurs bancaires
L’équipe de transition de Donald Trump explore des pistes radicales pour remanier ou supprimer certaines agences financières américaines. Selon un rapport du Wall Street Journal, les conseillers du président élu interrogent des candidats potentiels à des postes clés sur la possibilité de fusionner, réduire ou abolir des régulateurs comme la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), le Bureau du Contrôleur de la Monnaie (OCC) ou même la Réserve fédérale.
Parmi les idées discutées figure l’intégration de l’assurance des dépôts bancaires, aujourd’hui gérée par la FDIC, directement au département du Trésor. Bien que de telles réformes nécessitent l’aval du Congrès républicain, leur faisabilité reste incertaine. Éliminer une agence fédérale est un processus complexe et rarement entrepris.
Une croisade pour la dérégulation et les coupes budgétaires
Ces discussions s’inscrivent dans une stratégie plus large de dérégulation, promesse de campagne de Trump. À la tête du Département de l’Efficacité Gouvernementale (DOGE), Elon Musk, accompagné de Vivek Ramaswamy, ancien candidat à la présidence, pilote ces réformes ambitieuses. Musk a récemment critiqué sur X la multiplication des agences régulatrices, appelant à la suppression pure et simple du Consumer Financial Protection Bureau (CFPB), créé après la crise financière de 2008.
Les ambitions de dérégulation ne se limitent pas au domaine bancaire. Elles traduisent une volonté d’alléger l’appareil bureaucratique, tout en réalisant des économies budgétaires significatives. L’objectif affiché est de simplifier les structures et d’augmenter l’efficacité des agences restantes.
Une opposition marquée au FDIC et son rôle controversé
Le départ imminent du président de la FDIC, Martin Gruenberg, alimente ces discussions. Accusé par le représentant républicain Tom Emmer d’être l’architecte de l’ »Operation Chokepoint 2.0« , Gruenberg est soupçonné d’avoir orchestré des actions visant à exclure l’industrie des crypto-monnaies du système bancaire. Cette initiative supposée de l’administration Biden a renforcé les critiques républicaines contre le FDIC.
Les récentes révélations sur les « pause letters » de la FDIC, ordonnant à des banques de suspendre leurs activités liées aux crypto, ont intensifié les tensions. Une décision judiciaire exige que ces lettres, partiellement censurées, soient reclassifiées et défendues d’ici janvier. Ces actions du FDIC, perçues comme une intervention excessive, renforcent l’argument en faveur d’une réforme ou d’une suppression de l’agence.