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Ces derniers mois, les initiatives concernant les monnaies numériques des banques centrales (CBDC) ont gagné du terrain alors que les autorités bancaires tentent de rationaliser les transactions transfrontalières et de stimuler l'innovation dans le secteur des paiements. C'est ainsi que les rapports de ce 13 février ont annoncé que dans la région du Golfe, la Banque centrale des Émirats arabes unis (UAE) envisage de lancer une monnaie numérique à usage domestique et international. L'émission d'un dirham numérique aux Émirats fait partie de la phase initiale du programme de transformation de l'infrastructure financière (FIT). Voici le rapport.
La Banque centrale des Émirats arabes unis (CBUAE) prévoit de lancer une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) à usage transfrontalier et national dans le cadre de la première étape de son programme de transformation de l'infrastructure financière (FIT) récemment lancé. La banque centrale a souligné que le programme favoriserait les transactions numériques et permettrait la compétitivité des UAE en tant que centre de paiement financier et numérique. La première étape du programme FIT comprend la délivrance d'une CBDC. Selon la banque centrale, l'émission d'une CBDC “résoudrait les problèmes et l'inefficacité des paiements transfrontaliers et aiderait à stimuler l'innovation pour les paiements nationaux, respectivement“.
Pour Khaled Mohamed Balama, gouverneur de la CBUAE, le programme FIT “soutiendra un écosystème financier florissant des UAE et sa croissance future”. Outre une CBDC, le gouvernement prévoit également de lancer une plateforme de paiement par carte unifiée pour “faciliter la croissance du commerce électronique” et une plateforme de paiements instantanés au cours de la première étape du programme. Le programme FIT compte neuf initiatives, y compris celles qui seront mises en œuvre dans la première étape. Les initiatives après la première étape comprennent une plateforme e-Know Your Customer et un centre d'innovation.
Les projets CBDC à travers le monde sont à divers stades de développement. La région Asie-Pacifique (APAC) est en tête du peloton. Bien qu'aucun gouvernement asiatique n'ait officiellement lancé de CBDC, les deux pays les plus peuplés du monde, la Chine et l'Inde, sont tous deux en bonne voie dans leurs tests. Cependant, ces pilotes ont reçu des critiques mitigées de la part de leurs citoyens et de leurs entreprises. D'autres pays de l'APAC, dont Singapour, l'Australie, le Japon, la Corée et Hong Kong, pilotent déjà des CBDC ou prévoient de le faire cette année.
“Plusieurs facteurs, dont certains propres à chaque pays, sont à l'origine de l'intérêt mondial croissant pour les CBDC”, a écrit PYMNTS la semaine dernière. Pour les pays à revenu élevé, les CBDC sont considérées comme un moyen d'améliorer l'efficacité et la sécurité des systèmes de paiement. D'autres pays les considèrent comme un moyen de mieux promouvoir l'inclusion et la stabilité financière. Fabio Panetta, membre du conseil d'administration de la Banque centrale européenne (BCE), considère que le rôle des CBDC est de “préserver le rôle de la monnaie de la banque centrale dans les paiements en offrant une option supplémentaire pour payer avec de l'argent public, y compris là où cela n'est pas possible aujourd'hui“.
