- Eric Larchevêque dévoile sa Keynote et The Bitcoin Society prend forme à travers le rachat éclair de Tayninh pour créer une Bitcoin Treasury cotée, un choix stratégique qui divise entre innovation financière et teasing jugé trop corporate.
- Le trio Larchevêque – Parker – Benchimol Pissarro ambitionne d’accumuler du BTC pour bâtir des instruments financiers adossés au Bitcoin, tout en assumant une vision monétaire militante.
- Le projet veut structurer un réseau international exclusif autour de deux clubs premium, suscitant autant d’enthousiasme que de doutes sur la transparence et les motivations réelles.
La scène crypto française n’avait pas vu un tel teasing depuis longtemps. Après plusieurs jours de suspense, Éric Larchevêque a présenté sa Keynote et a enfin levé le voile sur son fameux projet : The Bitcoin Society. Une Bitcoin Treasury Company qui arrive avec deux personnalités à ses côtés, Tony Parker et Nathan Benchimol Pissarro. Une annonce calibrée pour frapper fort, surtout dans un contexte où Bitcoin traverse des semaines chahutées et où la solidité des véhicules d’exposition est remise en question.
Une entrée en Bourse express qui interroge
Pour aller vite, les trois associés ont racheté 97,68 % de la Société de Tayninh, déjà cotée sur Euronext Paris et prévoient de vendre 2% au public. Un choix stratégique qui évite un processus d’IPO classique jugé trop long. Sur le papier, l’idée est simple : transformer une coquille existante en véhicule d’accumulation de BTC, puis l’utiliser comme socle pour émettre des instruments financiers adossés au Bitcoin, à la sauce Michael Saylor et Strategy.
Cette approche parle à de nombreux investisseurs, mais elle n’a pas fait l’unanimité. Beaucoup d’internautes, habitués au franc-parler de Larchevêque, attendaient un projet plus radical, moins corporate. Certains ont vu dans l’annonce une manœuvre trop proche du marketing, juste après une séquence politique marquée par ses prises de position. Un timing qui a poussé une partie de l’écosystème à se demander si la politique devenait désormais un levier pour lancer un abonnement premium.
Une vision monétaire assumée par Larchevêque
Larchevêque ne s’en cache pas. Pour lui, la plupart des Bitcoin Treasury Companies manquent de direction. The Bitcoin Society veut jouer dans une autre catégorie. L’entreprise promet d’accumuler du BTC via les marchés de capitaux, puis d’utiliser ce trésor comme collatéral pour créer de nouveaux instruments financiers intégrés à l’économie traditionnelle.
Il affirme que la détention souveraine reste le graal, mais qu’une voie d’accès large reste nécessaire pour ceux qui n’y sont pas prêts. Une rampe d’entrée vers Bitcoin plutôt qu’une alternative. Une stratégie pensée pour séduire autant les épargnants traditionnels que les curieux de la finance décentralisée.
Un réseau global et deux clubs exclusifs
Au-delà du Bitcoin, l’équipe veut bâtir un réseau international de créateurs de valeur, avec son propre modèle de Network Society. L’objectif officiel est clair : peser dans le débat économique et politique mondial. Deux clubs premiums viendront compléter le dispositif, avec une promesse : donner aux investisseurs un accès privilégié à ce nouvel écosystème entrepreneurial.
Là encore, les réactions sont partagées. Certains y voient une tentative ambitieuse de structurer une nouvelle élite économique autour du Bitcoin. D’autres perçoivent surtout un nouveau système d’adhésion payante à un moment où l’écosystème crypto réclame davantage de transparence et moins de storytelling.
Prochaines étapes
L’acquisition de Tayninh doit être finalisée d’ici un mois. Une communication boursière détaillée arrivera au premier trimestre 2026. L’internationalisation sera pilotée par Tony Parker, présenté comme la clé pour déployer des chapitres à l’étranger.
Un projet audacieux, construit pour attirer l’attention, porté par des figures publiques puissantes. Reste à voir si The Bitcoin Society deviendra une vraie référence du Bitcoin en Bourse ou une initiative de plus dans un marché déjà saturé de promesses.