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- Des membres du House Financial Services Committee envoient une lettre au président de la SEC, Gary Gensler, et au président de la FINRA, Robert Cook, critiquant leur silence après le lancement par Prometheum Inc. de services de garde pour Ethereum, qualifié de “crypto asset security”.
- Les législateurs reprochent à la SEC son incohérence concernant la classification d'Ethereum, soulignant que le terme “crypto asset security” crée de la confusion sur le marché, et demandent des orientations claires avant le départ de Gensler.
- La lettre s'ajoute aux critiques croissantes envers la gestion de la SEC sous Gensler, qui s'apprête à démissionner après l'élection de Donald Trump.
Une lettre qui dénonce l'inaction de Gensler et la SEC
Des membres républicains du House Financial Services Committee, menés par le représentant John Rose, ont récemment envoyé une lettre cinglante à Gary Gensler, président de la SEC, et à Robert Cook, président de la FINRA.
L'objet de cette correspondance : l'inquiétude face au silence persistant de ces agences après le lancement par Prometheum Inc. de ses services de garde pour Ethereum, qualifié de “crypto asset security”. Pour ces législateurs, ce silence équivaut à une complicité, créant une incertitude paralysante dans le marché des actifs numériques.
La position ambiguë de la SEC sur Ethereum
L'incohérence reprochée à la SEC est au cœur du débat. Bien que l'agence ait reconnu que Ethereum ne soit pas un titre financier (security), l'usage du terme “crypto asset security” reste flou et controversé. Les législateurs républicains affirment que ce terme ne s’applique pas à l’ETH lui-même, mais à la manière dont il est vendu. Cette subtile distinction, ignorée par la régulation actuelle, contribue à la confusion du marché.
John Rose, dans sa lettre, critique vivement le manque de clarté :
Les acteurs du secteur des actifs numériques méritent la certitude de leurs régulateurs. Or, sous la direction de Gary Gensler, ils n'ont reçu que chaos et confusion.
Un message empreint d’ironie suit : Rose espère que Gensler, “en faisant le ménage dans son bureau”, pourra enfin prêter attention à ces préoccupations et fournir des orientations claires avant son départ.
Une attaque en règle contre la gestion Gensler
Cette lettre vient s'ajouter à une vague de critiques croissantes envers la gestion de la SEC sous Gensler. La publication l'an dernier de l'article de Charles Gasparino dans le New York Post qualifiait déjà la régulation crypto par la SEC de “désordre inégal”. L’exemple de Prometheum y était déjà mis en avant comme la preuve que certains acteurs parviennent à naviguer dans les failles béantes de l’agence pour obtenir des avantages injustifiés.
La SEC et ses priorités controversées
Pour les partisans d’une régulation juste et encourageante du secteur crypto, l’ère Gensler symbolise une approche punitive et incohérente. Sous sa présidence, la SEC s’est distinguée par une série d’actions en justice et de sanctions, parfois qualifiées d’excessives, contre des entreprises crypto, tout en laissant des acteurs comme Prometheum bénéficier de traitements opaques. Ces priorités soulèvent des questions sur la véritable intention de l'agence : protéger les consommateurs, étouffer l’innovation, ou avantager leurs camarades ?
Un appel à un changement de cap
Les signataires de la lettre, parmi lesquels figurent les représentants French Hill, Mike Flood, Dusty Johnson et William Timmons, s’unissent pour appeler à un revirement de stratégie. Leur position reflète un sentiment de plus en plus partagé au sein de l’industrie : la nécessité d’un cadre réglementaire qui favorise l’innovation tout en assurant la transparence et la protection des utilisateurs. Les appels à un changement de leadership et à une meilleure gouvernance de la SEC se multiplient, en écho aux frustrations d’une communauté crypto qui, sous l’administration de Gary Gensler, n’a trouvé que des obstacles sur son chemin.
Dans un contexte où la compétition mondiale autour des innovations financières s’intensifie, la capacité des États-Unis à rester un leader dans le domaine des actifs numériques dépendra de la volonté de ses nouveaux régulateurs à écouter les voix de l’industrie et à réajuster leur cap.