- Upbit prépare une IPO au Nasdaq après son intégration avec Naver, symbole de la volonté coréenne d’entrer dans la compétition boursière américaine.
- La fusion Naver – Dunamu crée un acteur hybride combinant puissance technologique et domination crypto, dans l’un des pays les plus avancés en adoption numérique.
- La rivalité avec Bithumb et les résultats financiers explosifs de Dunamu renforcent la crédibilité d’une introduction qui pourrait devenir l’une des plus grandes IPO crypto asiatiques aux États-Unis.
Le géant sud-coréen Upbit envisage une IPO
Upbit prépare une arrivée sur le Nasdaq. L’information tombe alors que le leader sud-coréen finalise son intégration avec Naver, l’un des plus puissants conglomérats technologiques du pays. Le projet reste discret sur la valorisation, le calendrier ou les banques partenaires, mais le signal envoyé à l’industrie est clair. La Corée du Sud veut désormais jouer dans la cour américaine.
Impossible de comprendre cette montée en puissance sans regarder le contexte local. Les plateformes coréennes ont connu une vague de régulation, une consolidation du marché et une professionnalisation accélérée. Résultat. Les échanges les plus robustes cherchent maintenant à se financer sur les marchés internationaux. Upbit ouvre la marche.
Derrière Upbit se trouve Dunamu, un acteur déjà massif en Asie. Cette année, le groupe a accepté de rejoindre officiellement l’écosystème Naver via un échange d’actions qui unifie les structures et place la plateforme crypto sous l’aile d’un champion technologique national. Pour Upbit, c’est un saut de catégorie. Pour Naver, c’est une entrée frontale dans la finance numérique.
Ce rapprochement crée une force de frappe unique. D’un côté, la base d’utilisateurs colossale de Naver. De l’autre, la domination d’Upbit sur le marché crypto coréen. Le tout dans un pays où la pénétration des actifs numériques reste parmi les plus fortes au monde. Une combinaison idéale pour justifier une ambition boursière internationale.
La pression de Bithumb accélère la course
Upbit n’est pas seul. Son principal concurrent, Bithumb, explore lui aussi un listing aux Etats Unis. Le groupe avait déjà étudié une option de cotation en 2024 et continue de restructurer ses activités pour faciliter une future introduction en Bourse. La bataille entre les deux géants s’étend désormais bien au delà des volumes de trading. Elle se joue sur l’accès au capital mondial.
Cette rivalité transforme les échanges coréens en véritables candidats aux marchés américains. Et elle souligne un point clé. La Corée du Sud n’a pas seulement l’ambition d’être un hub crypto régional. Elle veut devenir un acteur global capable de rivaliser avec les plateformes américaines ou européennes.
Des résultats financiers qui donnent du poids au projet
Dunamu a publié une année spectaculaire. Un bond de 85 % de ses bénéfices et un triplement des dividendes versés aux actionnaires. Ce type de performance attire naturellement les investisseurs institutionnels américains. Une IPO sur le Nasdaq ne serait donc pas une simple opération de prestige. Ce serait un moyen direct d’étendre l’influence du groupe, d’augmenter sa liquidité et de se positionner parmi les acteurs internationaux les plus solides.
Si le projet se concrétise, Upbit pourrait signer l’une des plus importantes IPO américaines jamais menées par un échange crypto asiatique. Une étape qui confirmerait la montée en puissance de la finance numérique coréenne et ferait du marché américain une nouvelle scène pour cette rivalité entre géants.
