- Starknet a subi une panne totale le 2 septembre entre 4h23 et 6h36, stoppant toute production de blocs et empêchant les transactions onchain. L’équipe a dû réorganiser la chaîne depuis le bloc 1 960 612, effaçant une heure d’activité.
- Malgré une disponibilité jusque-là exemplaire, Starknet connaît son deuxième incident majeur en dix-sept mois.
- Cette panne survient alors que Starknet lance des initiatives clés comme l’ouverture limitée aux stakers de Bitcoin et le développement du SN Stack.
Un réseau Ethereum Layer 2 brutalement figé
Mardi 2 septembre au petit matin, Starknet a connu un arrêt total de son réseau. Plus aucun bloc n’était produit, plus aucune transaction onchain ne passait. Entre 4h23 et 6h36, les utilisateurs du Layer 2 basé sur les preuves à divulgation nulle (ZK-rollup) sont restés bloqués, incapables d’interagir avec la blockchain.
Une reprise progressive mais sous tension
Peu après, l’équipe de Starknet a annoncé sur X la reprise de la production de blocs. La plupart des fournisseurs RPC étaient de nouveau opérationnels, tandis que les nœuds poursuivaient leur mise à jour pour stabiliser l’ensemble du réseau. Les développeurs ont pris une décision lourde : une réorganisation de la chaîne à partir du bloc n°1 960 612, ce qui efface près d’une heure d’activité. Les transactions envoyées durant la panne devront être resoumises, faute d’avoir été intégrées.
Un incident technique rare mais marquant
Cette coupure surprend d’autant plus que Starknet affichait jusqu’ici une disponibilité irréprochable. Selon les données de QuickNode, le réseau n’avait enregistré qu’un bref incident de 15 minutes en juillet, et la dernière panne comparable remontait à avril 2024. À l’époque, une erreur d’arrondi dans le code avait déjà provoqué une réorganisation de plusieurs heures. Autrement dit, deux incidents majeurs en dix-sept mois : un ratio faible, mais qui rappelle la fragilité potentielle des blockchains en pleine montée en puissance.
Starknet, une pièce maîtresse de l’écosystème Ethereum
Pour comprendre l’importance de l’incident, il faut rappeler le rôle de Starknet. Ce Layer 2 agrège les transactions hors de la chaîne principale puis envoie des preuves cryptographiques à Ethereum. Résultat : des frais divisés et une capacité démultipliée, tout en profitant de la sécurité du réseau originel. En clair, c’est l’une des briques qui doivent permettre à Ethereum de rivaliser en débit avec les solutions centralisées.
Une panne au mauvais moment ?
Cet arrêt intervient alors que Starknet déploie de nouvelles initiatives stratégiques. Parmi elles, une mesure récemment validée qui accorde une influence limitée aux stakers de bitcoin dans son mécanisme de consensus. Autre chantier : le développement du SN Stack, une suite logicielle pensée pour aider les projets à créer leurs propres appchains. Autant d’avancées qui visent à asseoir Starknet comme l’un des leaders de la vague ZK.
Une attente forte autour du rapport d’incident
L’équipe a promis une analyse complète avec chronologie, causes racines et mesures préventives. Les investisseurs, développeurs et utilisateurs guetteront ce rapport, car chaque faille technique peut peser sur la crédibilité d’un Layer 2 censé offrir une expérience fluide et sécurisée. Dans un contexte où la bataille des ZK-rollups s’intensifie, Starknet ne peut pas se permettre de multiplier les pannes.