- L’inflation annuelle américaine est tombée à 2,3 % en avril, son plus bas niveau depuis février 2021, avec un CPI mensuel en hausse de seulement 0,2 %.
- L’inflation sous-jacente reste stable à 2,8 % sur un an, confirmant une désinflation maîtrisée mais encore incomplète selon les critères de la Fed.
- Malgré ces signaux positifs, la Réserve fédérale reste prudente : les marchés n’anticipent plus de baisse des taux avant au moins juillet.
L’inflation ralentit aux États-Unis en avril
L’indice des prix à la consommation (CPI) publié ce mardi montre une inflation plus douce que prévu aux États-Unis. En avril, l’inflation annuelle a ralenti à 2,3 %, soit son niveau le plus bas depuis février 2021. Une bouffée d’air pour les marchés, même si la Réserve fédérale n’est toujours pas prête à dégainer une baisse des taux.
L’inflation continue de refroidir
Le CPI global a progressé de 0,2 % en avril, en dessous des attentes (0,3 %), après un recul de -0,1 % en mars. Sur un an, l’inflation ralentit donc à 2,3 %, contre 2,4 % le mois précédent. Côté inflation sous-jacente, hors énergie et alimentation, la hausse mensuelle atteint 0,2 %, tandis que le rythme annuel reste stable à 2,8 %, exactement comme prévu.
Les marchés ont aussitôt réagi : Bitcoin a grimpé jusqu’à 103 800 dollars, rattrapant ses pertes de la nuit. Les futures sur les indices actions américains sont passés dans le vert, tandis que les rendements des bons du Trésor à 10 ans ont glissé d’un point de base, à 4,44 %.
La Fed garde le cap : patience avant tout
Malgré ces bons chiffres, aucun changement de cap n’est attendu du côté de la Réserve fédérale. Jay Powell l’a répété la semaine dernière : l’heure est à la prudence. Et les marchés commencent à s’y faire. La probabilité d’une baisse des taux en juin est tombée à… 11 %, contre 80 % il y a un mois. Même pour juillet, le marché voit désormais 62 % de chances que la Fed reste immobile, contre seulement 7 % début avril.
L’apaisement des tensions commerciales avec la Chine et la décrue de l’inflation confortent la stratégie attentiste de la banque centrale. En clair : pas de pivot prématuré, même si les chiffres jouent en sa faveur.