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Marie-Anne Barbat-Layani est élue ce mercredi pour prendre la direction de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). C’est au terme d’un vote à l’Assemblée Nationale que l’ancienne lobbyiste bancaire est choisie pour diriger l’enregistrement des institutions financières auprès du régulateur Français. Succédant à Robert Ophèle qui terminait déjà son mandat depuis fin juillet passé, la nouvelle directrice dévoile sa vision au sein de l’AMF.
Nomination d’un nouveau dirigeant à la tête de l’AMF
L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) est le principal régulateur financier français. Pour pouvoir fonctionner et être reconnue en France, toute institution financière, traditionnelle ou non doit s’enregistrer auprès de l’AMF. Les sociétés de la cryptographie n’échappent pas à cette contrainte. Pour mener à bien les décisions au sein de ce régulateur, un “nouveau dirigeant”, nommé Marie-Anne Barbat-Layani, vient d’être élu après un vote à l’Assemblée Nationale de Paris, avec 55 voix pour et 28 voix contre.
Marie-Anne Barbat-Layani est une ancienne lobbyiste bancaire, travaillant actuellement comme Secrétaire général du Ministère Français de l’Économie et des Finances. Elle vient remplacer Robert Ophèle à la tête de l’AMF.
Le gouvernement français, qui affirme vouloir faire du pays un hub crypto, a créé l’un des premiers systèmes d’autorisation des crypto-monnaies dans l’Union européenne. La France attend une norme de l’Union européenne connue sous le nom de règlement sur le marché des actifs cryptographiques (MiCA) qui pourrait entrer en vigueur en 2024.
Toutefois, Barbat-Layani a déjà envoyé un message d’avertissement aux entreprises de crypto-monnaies titulaires d’une licence, rappelant aux législateurs qu’ «une fois qu’une licence est délivrée, elle peut être révoquée – ce n’est pas un pépin dans le système, mais une fonction prévue». S’adressant aux sénateurs, elle a déclaré que le cas récent d’une société de cryptomonnaie radiée démontre les avantages des mesures françaises : «le retrait de l’immatriculation entraîne une rétropublicité, ce qui est l’un des objectifs de l’AMF en matière de communication».
La vision de Marie-Anne Barbat-Layani à la tête de l’AMF
L’éducation financière doit être une priorité pour protéger les épargnants, inciter les femmes à investir et “aller plus fort” dans la finance durable, explique à l’AFP Marie-Anne Barbat-Layani. À la question de l’investissement chez les jeunes, la nouvelle directrice répond : «Ne tombez pas dans le miroir aux alouettes d’un certain nombre de placements. Certains jeunes investissent leur épargne en prenant beaucoup de risques dans des produits parfois ultra compliqués qu’il convient de réserver à des investisseurs avertis. Il faut trouver les bons moyens de parler aux populations qu’on ne sait pas encore atteindre». Elle aborde également sa perception du rapport des femmes à l’argent. À cet effet, Barbat-Layani avoue que «L’argent compte, mais les femmes n’osent jamais demander une augmentation de salaire, ça a été mon grand choc quand je travaillais dans le privé». Enfin, pour avancer sur la question de la finance durable, Barbat-Layani promet: «Nous devons aller plus loin dans la finance verte, car la finance peut être un outil extrêmement puissant pour réorienter l’économie».