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Dernière modification effectuée le 20.10.2022 12:33
Malgré le bear market, le gouvernement français semble conserver tout son intérêt pour le web3. En effet, alors que Jean-Noël Barrot occupe son poste de ministre délégué à la Transition numérique seulement depuis quelques mois, ce dernier a confirmé que l’industrie des NFT pourrait bénéficier des fonds publics prévues dans la stratégie France 2030.
Cette annonce a eu lieu lors de l’inauguration de la NFT Factory. Ce lieu situé en face du Centre Pompidou devrait rapidement devenir la destination privilégiée de tous les curieux et passionnés du secteur des NFT. Fondée en 2022 par 128 artistes spécialisés dans le web3, la NFT Factory ambitionne de « faire connaître les NFT au grand public, construire et connecter l’écosystème NFT français ».
Cette volonté d’aider le secteur des NFT semble s’inscrire dans une stratégie globale de la part du gouvernement français puisque le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a expliqué la volonté de la France à devenir « le hub européen de l’écosystème des cryptoactifs ».
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La France souhaite favoriser financièrement l’industrie des NFT
La France fait office de grande nation dans le web3. En effet, plusieurs start-ups sont devenues des leaders de l’industrie au niveau international. Que ce soit Ledger, au travers de la conservation d’actifs numérique, ou Sorare, au travers de sa présence dans le gaming intégrant des NFT, les licornes françaises démontrent toute la puissance entrepreneuriale de la France dans le domaine.
Dès lors, l’objectif du gouvernement semble de véritablement accompagner ces nouveaux acteurs afin de leur permettre de devenir les géants de demain. La stratégie « France 2030 » a justement été lancée pour répondre à ce besoin en portant l’objectif de définir les contours réglementaires et sociaux permettant de faire « émerger les futurs champions technologiques de demain et accompagner les transitions de nos secteurs d’excellence ».
C’est dans ce contexte que Jean-Noël Barrot s’est exprimé par rapport au secteur des NFT. Il explique « qu’avec les acteurs mondiaux de la culture, des jeux vidéos et de l’industrie du luxe, la France a tous les atouts pour devenir une plateforme européenne et mondiale des NFT ».
Il estime que la France doit accompagner ce genre de mouvements avec le soutien de l’argent public s’il le faut, dans le cadre de France 2030.
Une réglementation encore embryonnaire
Malgré cet engouement envers le web3, le château de cartes de la réglementation reste fragile. En effet, les différentes sorties des ministres sur le web3 ne mentionnent que très rarement la rédaction finale qui surviendra à propos des NFT.
Néanmoins, Jean-Noël Barrot souhaite clarifier le statut des NFT en se concertant directement avec les acteurs du secteur pour s’assurer d’une réglementation en lien avec les enjeux de l’industrie. Pour autant, l’ambition de la France s’inscrit toujours dans une dimension européenne afin de lutter notamment contre l’hégémonie américaine et chinoise.
Les futures décisions seront fondamentales. Pour autant, une chose est frappante à la lecture des différentes interventions publiques : l’absence de mention du Bitcoin.
Or, ce dernier représente le fer de lance de l’ensemble du secteur, mais semble aujourd’hui faire office d’épouvantail. Une régulation qui ne prendrait pas en compte le Bitcoin ou qui l’empêcherait de prospérer peut-elle vraiment mettre en avant le web3 ? Le débat ne fait que commencer.
